La feuille de route définit pour un temps donné, généralement 2 ans (durée du mandat des administrateur.rices), les thématiques de travail de l'association et de son équipe dans le cadre de sa mission, décrites dans le Manifeste.
La feuille de route est validée idéalement en début de mandat des administrateurs.rices de La Fabrique des Mobilités, sur proposition de l'équipe opérationnelle par la voix de son ou sa représentant.e au Conseil d'Administration et du ou de la Directeur.rice général.e.
Ce document engage l'association et son équipe à mettre en oeuvre les moyens nécessaires afin que les orientations qui y sont définies soient prises, avec l'aide des administreur.rices.
La feuille de route peut être amendée uniquement par les administrateurs, dans le cadre d'un conseil d'administration.
La feuille de route fixe des axes de travail mais n'est en aucun cas exhaustive. L'équipe de la Fabrique des Mobilités s'autorise, conformément à l'ADN de l'association, d'explorer toutes les pistes de projets ou de collaborations qu'elle juge intéressantes en accord avec le Manifeste.
Les véhicules électriques sont d’autant plus bénéfiques pour l'environnement qu’ils sont légers, et se substituent aux véhicules thermiques. En effet, un véhicule individuel électrique plus petit et léger consomme moins de ressources à la production, produit moins d'émissions de GES et de polluants, et prend moins de place sur l'espace public.
Les véhicules intermédiaires sont quant à eux moins chers qu'une voiture à l'achat (notamment qu'un véhicule électrique, actuellement onéreux y compris d'occasion) et à la maintenance (moins de pièces), tout en répondant à des usages qui ne nécessitent pas un gros véhicule ¹.
De plus, la structuration d'une filière de production et maintenance de ces véhicules légers est également une opportunité de souveraineté industrielle et de créations d'emplois. ²
L'objectif de décarbonation complète du secteur des transports à horizon 2050 fixé par la Stratégie Nationale Bas Carbone semble difficilement atteignable sans réduction importante du volume de déplacements. ³ Or celle-ci apparaît comme un repoussoir pour une majorité de décideurs publics et de citoyens, considérant que cela entrave la liberté de se déplacer et constitue ainsi une régression sociale.
Le concept de démobilité, entendu comme la réduction des distances parcourues, est régulièrement confondu avec celui de la sobriété. Afin d'en faire un levier attractif et crédible de décarbonation, il est nécessaire de donner de la visibilité à ce concept, au travers de projets concrets, et fédérer des acteurs hétérogènes moteurs sur le sujet.
La majorité des services de mobilité intègre une dimension numérique, d'autant plus présente que les offres de mobilité se complexifient et s'individualisent. Toutefois, cela crée des risques d’exclusion sociale et d’effets rebond néfastes pour l’environnement. Ainsi, l’emploi du numérique dans la mobilité doit viser l’intérêt général, à savoir la simplification d’accès à des services de mobilité dont l’impact environnemental est minimisé et la finalité sociale importante (accès à l’emploi, à des services publics, etc.). Les solutions numériques utilisées doivent être nourries de coopérations intégrant l'ensemble des parties prenantes d'un service de mobilité (usagers compris).
C'est dans ce but que la Fabrique des Mobilités oeuvre à faire émerger des communs numériques visant à combler des besoins partagés par différents acteurs sans que ni le privé, ni le public ne puissent y répondre seuls.
Un commun est une ressource physique ou numérique (espace, machine, usine, document, logiciel, base de données…) utilisée par plusieurs acteurs hétérogènes (territoires, citoyens, entreprises…) qui ont un intérêt partagé à la perpétuer et la développer, et qui le font grâce à des règles communes.⁵ Aujourd'hui la logique de communs se révèle particulièrement pertinente dans un contexte de décollage du numérique et de contraintes sur notre environnement nécessitant une mutualisation et une coopération accrue entre organisations. Les communs, par leur approche multi-acteurs décentralisée, apportent des réponses opérationnelles et territorialisées aux enjeux de décarbonation de la mobilité.⁶
Or la grande majorité des communs de la mobilité, faute de moyens techniques, humains et financiers suffisants, n'arrivent pas à se développer. Ainsi la Fabrique des Mobilités s'attache à donner de la visibilité, accompagner, et porter avec d'autres, différents types de communs numériques et non numériques.
La Fabrique des Mobilités est aujourd'hui majoritairement structurée, financièrement et humainement, autour de conventions projets avec des partenaires historiques comme l'ADEME avec qui elle a su nouer une relation partenariale pertinente et fructueuse. L'association doit cependant, pour limiter sa dépendance à quelques acteurs et assurer sa pérennité financière, développer de nouvelles sources de recettes. En effet diversifer ses ressources tout en limitant sa dépendance aux fonds publics permettra à l'association de mieux se projeter à long terme, tout en ouvrant la possibilité de financer de nouveaux projets non encore explorés.